La construction d’une maison bioclimatique en ossature bois représente une synthèse innovante entre performance énergétique, respect de l’environnement et confort living. Découvrez notre prestation détaillée en 7 étapes clés pour réaliser votre maison bioclimatique à ossature bois, en intégrant les dernières avancées techniques et réglementaires.
Construction de maison bio climatique ossature bois en Morbihan
Etapes de construction d'une maison bio climatique
1. Conception bioclimatique et étude de faisabilité
L’analyse du site constitue le point de départ incontournable. Une étude approfondie du microclimat local (ensoleillement, vents dominants, topographie) permet d’optimiser l’implantation. L’orientation sud pour les baies vitrées (avec brise-soleil estivaux) et la protection nord par des végétaux persistants sont des fondamentaux.
Le choix des matériaux biosourcés s’articule autour de :
- Ossature bois certifié PEFC/FSC (section 45×120 à 45×220 mm)
- Isolation en laine de bois (140 kg/m³) ou ouate de cellulose (65 kg/m³)
- Revêtements extérieurs en bardage mélèze non traité ou terre crue
L’étude thermique dynamique doit anticiper la RE2020 en intégrant :
- Calcul du Bbio (Besoin Bioclimatique) < 60 kWh/m²/an
- Simulation des apports solaires passifs
- Stratégie de ventilation double flux avec récupération de chaleur > 90%
2. Préparation du terrain et fondations écologiques
La gestion des flux hydriques prévoit :
- Drainage périphérique avec géotextile en fibres coco
- Désimperméabilisation de 30% du sol
- Récupération des eaux pluviales via cuve enterrée 5000L
Les fondations légères privilégient :
- Semelles filantes en béton bas carbone (50% de ciment remplacé par des cendres volantes)
- Vide sanitaire ventilé avec bouches d’aération auto-régulées
- Plots béton et longrines en pin traité autoclave classe 4 pour terrains instables
3. Montage de l’ossature bois
La technique plateforme domine avec :
- Encadrement de plancher en lamellé-collé 45×200 mm (portée 4m)
- Montants verticaux espacés de 60 cm avec contreventement OSB 15 mm
- Liaisons mécaniques acier galvanisé (connecteurs USP 8.8)
Les points critiques nécessitent une attention particulière :
- Joints de dilatation périphériques en liège expansé
- Pare-pluie hygrorégulant (perméance 0,03 m)
- Traitement des abouts par badigeon chaux-chanvre
4. Isolation et enveloppe performante
Le complexe isolant multicouche atteint des performances R ≥ 8 m².K/W :
- Ouate de cellulose insufflée (λ=0.039 W/m.K) en double couche croisée
- Membrane pare-vapeur variable (Sd=2m à 18m)
- Enduit chaux-chanvre extérieur (5cm d’épaisseur)
Les menuiseries triple vitrage combinent :
- Vitrage argon (Ug=0.6 W/m².K)
- Cadres bois-kommerling (Uw=1.1 W/m².K)
- Stores extérieurs automatisés avec capteurs solaires
5. Systèmes énergétiques bioclimatiques
Le chauffage passif s’appuie sur :
- Mur Trombe-Michel de 30 cm d’épaisseur (stockage thermique 12h)
- Puits canadien hydraulique avec échangeur en polypropylène
- Serre solaire attenante (gain thermique hivernal 15 kWh/jour)
La production d’énergie intègre :
- Panneaux photovoltaïques bifaciaux (rendement 22%)
- Chaudière granulés à condensation (rendement 108%)
- Ventilation double flux avec bypass estival
6. Finitions intérieures saines
Les revêtements régulateurs hygrométriques utilisent :
- Enduits terre crue (50% d’argile, 30% de sable, 20% de fibres)
- Lambris en peuplier huilé à l’huile de lin
- Sols en chêne massif sur lambourdes isolées (déphasage 10h)
L’électricité biocompatible prévoit :
- Câblage blindé STP Cat6A
- Mise à la terre via pieu cuivre 2m
- Détection des champs électromagnétiques < 1 V/m
7. Certification et maintenance
Le suivi de performance post-réception inclut :
- Mesures thermographique annuelles
- Contrôle d’étanchéité à l’air (Q4Pa-surf < 0.6 m³/h.m²)
- Vérification des systèmes de régulation énergétique
Les labels à viser pour valoriser le bien :
- Bâtiment Biosourcé Niveau 3
- Passivhaus Premium
- E+C- Energie 3 Carbone 2
Cette approche globale permet d’atteindre une consommation énergétique inférieure à 30 kWh/m²/an, avec un temps de retour sur investissement énergétique de 8 ans. Les coûts moyens observés oscillent entre 1800€ et 2500€/m² pour une construction clé en main, avec des économies d’exploitation de 60% par rapport à une maison traditionnelle.
Questions fréquentes sur la construction de maison bioclimatique ossature bois
Quels sont les avantages environnementaux de l’ossature bois par rapport aux autres matériaux ?
Avantages environnementaux de l’ossature bois
l’ossature bois se distingue par son faible impact environnemental, sa capacité à stocker du carbone, sa performance énergétique et sa contribution à une économie circulaire.
Faible impact carbone et stockage du CO₂
Le bois est un matériau qui capte et stocke naturellement le dioxyde de carbone (CO₂) pendant sa croissance. Lorsqu’il est utilisé en construction, ce carbone reste piégé, ce qui contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre, contrairement au béton ou à l’acier qui en émettent beaucoup lors de leur fabrication. Par exemple, 1 m³ de bois stocke environ 1 tonne de CO₂, alors que le béton et l’acier en rejettent respectivement 444 kg et 537 kg par m³.
Matériau renouvelable et gestion durable
Le bois est une ressource renouvelable, à condition d’être issu de forêts gérées durablement (labels FSC, PEFC). Sa production nécessite moins d’énergie et de ressources que les matériaux traditionnels, et son exploitation favorise le renouvellement des forêts.
Bilan écologique supérieur
Les analyses de cycle de vie montrent que l’ossature bois a un écobilan largement plus favorable que le béton ou l’acier sur plusieurs critères :
- Moins d’énergie grise consommée
- Moins de pollution de l’air et de l’eau
- Moins de déchets produits
Excellente isolation thermique
Le bois est naturellement isolant, ce qui permet de réduire les besoins en chauffage et en climatisation, et donc la consommation d’énergie sur toute la durée de vie du bâtiment.
Recyclabilité et chantier propre
Le bois est facilement recyclable ou valorisable en fin de vie. Les chantiers bois génèrent moins de déchets et ceux-ci sont plus facilement réutilisables ou compostables.
Circuit court et réduction des transports
Utiliser du bois local réduit l’empreinte carbone liée au transport des matériaux, ce qui est rarement possible avec l’acier ou le béton.
Comment optimiser l’orientation et la disposition des fenêtres pour une maison bioclimatique ?
Optimiser l’orientation et la disposition des fenêtres pour une maison bioclimatique
Orientation optimale des fenêtres
- Privilégier une orientation majoritaire des fenêtres vers le sud est essentiel pour maximiser les apports solaires passifs en hiver tout en limitant les pertes de chaleur.
- Les pièces de vie (salon, salle à manger) doivent idéalement être placées côté sud, sud-est ou sud-ouest, où de grandes ouvertures capteront lumière et chaleur naturelles.
- Les ouvertures à l’est et à l’ouest doivent être limitées en taille pour éviter les surchauffes estivales, car le soleil y est plus bas et plus difficile à contrôler.
- Les fenêtres au nord doivent être réduites au minimum pour limiter les déperditions thermiques, cette façade recevant peu ou pas de soleil direct.
Répartition recommandée des surfaces vitrées
Orientation | Pourcentage recommandé des surfaces vitrées |
---|---|
Sud | 50 à 60 % |
Est | 15 à 25 % |
Ouest | 10 à 20 % |
Nord | 0 à 10 % |
Ces proportions varient selon le climat local, la configuration du terrain et la présence d’obstacles naturels (arbres, reliefs).
Autres principes clés
- Prévoir des protections solaires (casquettes, brise-soleil, végétation) pour éviter la surchauffe estivale sur les baies sud et ouest.
- Utiliser des vitrages performants (double ou triple vitrage) et des menuiseries de qualité (bois, alu/bois) pour renforcer l’isolation thermique.
- Placer les pièces tampons (garage, buanderie, salle de bains) côté nord pour renforcer l’isolation de la maison et limiter les pertes.
- Adapter la disposition intérieure pour profiter au maximum de l’ensoleillement naturel et réaliser des économies d’énergie.
A retenir : Orientez la majorité des fenêtres au sud, limitez celles au nord, contrôlez les apports à l’est et à l’ouest, et adaptez la répartition des pièces pour maximiser le confort thermique et la performance énergétique de votre maison bioclimatique.
Quels sont les meilleurs matériaux naturels pour l’isolation thermique dans une maison bioclimatique ?
Pour l’isolation thermique d’une maison bioclimatique, plusieurs matériaux naturels se distinguent par leurs performances, leur faible impact environnemental et leur capacité à réguler l’humidité.
Les meilleurs matériaux naturels pour l’isolation thermique
La laine de chanvre
- Excellente performance thermique et phonique
- Matériau recyclable, résistant à la moisissure et aux rongeurs
- Adaptée à l’isolation des toitures, murs et sols
- Sensible à l’humidité, mais ce problème se règle avec un pare-vapeur
La ouate de cellulose
- Issue du recyclage du papier
- Très bon rapport qualité/prix
- Excellente capacité de déphasage thermique (retarde la transmission de chaleur)
La laine de mouton
- Matériau renouvelable, biodégradable et très performant thermiquement
- Bonne capacité d’absorption de l’humidité
- Utilisée en vrac, rouleaux ou panneaux pour murs, combles et rampants
Le liège expansé
- Issu du chêne-liège, renouvelable et recyclable
- Très bonne isolation thermique et phonique
- Résistant à l’humidité, aux insectes et au feu
- Utilisé en panneaux ou en vrac pour murs et toitures
La fibre de bois
- Bonne inertie thermique (capacité à stocker et restituer la chaleur)
- Idéale pour l’isolation des murs, toitures et planchers
- Matériau respirant, régule l’humidité
La paille
- Excellente résistance thermique et acoustique
- Écologique, économique et disponible localement
- Nécessite un traitement ignifuge pour la sécurité incendie
Le béton de chanvre
- Mélange de chanvre et de chaux
- Très bon régulateur d’humidité et d’inertie thermique
- Utilisé pour les murs porteurs ou en doublage
Tableau comparatif des principaux isolants naturels
Matériau | Performance thermique | Résistance à l’humidité | Impact environnemental | Utilisation principale |
---|---|---|---|---|
Laine de chanvre | Excellente | Moyenne (avec PV) | Faible | Murs, toits, sols |
Ouate de cellulose | Très bonne | Moyenne | Faible | Combles, murs |
Laine de mouton | Bonne | Excellente | Faible | Murs, combles, rampants |
Liège expansé | Très bonne | Excellente | Faible | Murs, toitures |
Fibre de bois | Bonne | Bonne | Faible | Murs, toitures, sols |
Paille | Très bonne | Moyenne | Très faible | Murs, toitures |
Béton de chanvre | Bonne | Excellente | Faible | Murs |
À retenir :
Le choix dépend de la zone à isoler (murs, toiture, plancher), du climat local et de la disponibilité des matériaux. L’isolation par l’extérieur est souvent recommandée pour maximiser les performances dans une maison bioclimatique
Quelles sont les réglementations en vigueur pour les maisons en bois écologiques ?
les réglementations en vigueur pour les maisons en bois écologiques ?
Les maisons en bois écologiques en France sont soumises à plusieurs réglementations, similaires à celles des constructions traditionnelles, mais avec des spécificités liées à l’écoconstruction :
1. Autorisations et urbanisme
- Une déclaration préalable de travaux est requise pour une surface de plancher ≤ 20 m², et un permis de construire au-delà.
- Si la maison dépasse 150 m², le recours à un architecte est obligatoire.
- Le projet doit respecter le Plan Local d’Urbanisme (PLU) ou, à défaut, le Règlement National d’Urbanisme (RNU), qui peuvent imposer des contraintes d’aspect extérieur ou d’intégration paysagère.
2. Réglementations environnementales
Depuis janvier 2022, la Réglementation Environnementale 2020 (RE2020) s’applique à toutes les constructions neuves, imposant des exigences accrues en matière de performance énergétique, de réduction de l’empreinte carbone, et de confort d’été.
Les maisons en bois, grâce à leur faible impact environnemental et leur capacité à stocker du carbone, sont particulièrement adaptées à ces exigences.
3. Matériaux et labels
Le label « Bâtiment biosourcé » valorise l’utilisation de matériaux renouvelables comme le bois, avec des critères sur la quantité et la qualité des matériaux employés (bois issu de forêts gérées durablement, faible émission de COV, etc.).
Des normes techniques spécifiques s’appliquent aussi à la durabilité et au traitement du bois (ex : NF EN 350, NF EN 351).
4. Bonus de constructibilité
Un bonus de constructibilité peut être accordé si la maison atteint un haut niveau de performance énergétique ou environnementale, selon les critères définis par le code de l’urbanisme (article L. 151-28).
A retenir : construire une maison en bois écologique nécessite de respecter les règles d’urbanisme locales, la RE2020, et éventuellement viser des labels environnementaux pour valoriser le projet. Les démarches administratives sont similaires à celles des constructions classiques, avec des avantages pour l’utilisation de matériaux biosourcés comme le bois