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Etude thermique maison bio climatique en Morbihan

Méthodologie et enjeux de la réalisation d’une étude thermique pour maison bioclimatique à ossature bois

Une étude thermique pour une construction bioclimatique en ossature bois représente une démarche scientifique et technique essentielle pour concilier performance énergétique, confort et respect de l’environnement. Ce processus intègre des analyses multidimensionnelles incluant l’optimisation des matériaux biosourcés, la gestion des flux énergétiques et le respect des normes RE2020.

Notre approche globale permet d’atteindre des performances dépassant les exigences réglementaires tout en garantissant un confort optimal. L’intégration systématique de simulations dynamiques et d’analyses multicritères positionne ce type d’étude comme un outil indispensable pour des constructions réellement durables.

Etude faisabilité
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Etude thermique maison bio climatique en Morbihan

1. Principes fondamentaux de la conception bioclimatique

La conception bioclimatique repose sur 2 principes essentiels :

  • L’implantation et l’orientation de la contruction
  • L’inertie thermique et le déphasage des matériaux utilisés

Une bonne implantation et une bonne rorientation de votre maison permet d’améliorer le rendement de la gestion d’énergie (solaire, récupération d’eau…) ce qui et primordial lors de la consruction de maison passive à ossature bois.

L’inertie thermique concerne la capacité d’un matériaux à emmagasiner puis à restituer la chaleur et la fraîcheur. Le déphasage concerne la vitesse d’un flux de chaleur ou de fraîcheur à traverser une paroi c’est à dire le temps que cette paroi va mettre pour emmagasiner puis diffuser ce flux en limitant les pics de chaleur ou fraîcheur.

L’orientation et l’implantation

  • Analyse des trajectoires solaires annuelles pour optimiser les apports passifs
  • Étude des vents dominants pour une ventilation naturelle efficace
  • Modélisation des masques solaires (végétation, reliefs, bâtiments voisins)

L’inertie thermique et le déphasage

  • Choix de matériaux à forte capacité de stockage thermique (béton bas carbone, terre crue)
  • Intégration de l’ossature bois avec isolation en fibres végétales (ouate de cellulose, laine de bois)
  • Calcul du déphasage optimal (> 10 heures) pour limiter les surchauffes estivales

2. Méthodologie de l’étude thermique RE2020

Phase 1 : Diagnostic préliminaire

  • Analyse du terrain et des contraintes réglementaires (PLU, PPRT)
  • Modélisation 3D du projet avec logiciels spécialisés (Pleiades, PHPP)
  • Évaluation des indicateurs clés :
    • Bbio (Besoin bioclimatique) < 60 kWhep/m².an
    • Cep (Consommation d’énergie primaire) < 100 kWhep/m².an
    • ICénergie (Impact carbone) < 640 kgCO2/m²

Phase 2 : Optimisation énergétique & Enveloppe performante

Calcul des résistances thermiques

ÉlémentR minimal (m².K/W)Solution typique
Murs5.0Ossature bois + 20cm laine de bois
Toiture7.035cm ouate de cellulose
Plancher4.5Dalle isolée sous vide sanitaire

Gestion des ponts thermiques

Modélisation des nœuds constructifs avec logiciel THERM

Solutions techniques :

  • Rupteurs de ponts thermiques pour balcons
  • Isolation continue extérieure
  • Joints d’étanchéité spécifiques aux assemblages bois

3. Intégration des systèmes énergétiques

Systèmes hybrides pour maison passive

  • Pompe à chaleur air/eau couplée à un poêle à granulés
  • Ventilation double flux avec récupération de chaleur > 90%
  • Production d’ECS solaire thermique avec appoint intelligent

Simulation dynamique

  • Calcul des besoins de chauffage/refroidissement heure par heure
  • Analyse des situations critiques : canicules, grand froid
  • Optimisation des protections solaires (brise-soleil, casquettes)

4. Étude carbone et ACV

Analyse du cycle de vie

  • Sélection de matériaux biosourcés locaux (> 80% du bilan)
  • Fiche de déclaration environnementale (FDES) pour chaque composant
  • Calcul de l’impact carbone global avec base INIES

Exemple de solutions bas carbone

  • Charpente en peuplier régional au lieu d’acier
  • Isolation en paille compressée plutôt que polystyrène
  • Enduits à base de chaux-chanvre pour les finitions

5. Cas pratique : Maison à grande surface vitrée

Défi : Surface vitrée de 40% avec orientation sud-ouest

Solutions mises en œuvre :

  • Vitrage quadruple couche low-e (Ug = 0.7 W/m².K)
  • Stores extérieurs automatisés avec capteurs solaires
  • Mur trombe modifié pour stockage thermique différé

Résultats :

  • Réduction de 35% des besoins en refroidissement
  • Maintenance du facteur de lumière naturelle > 2.8%

6. Suivi et validation réglementaire

Tests en situation

  • Essai d’infiltrométrie avec objectif n50 < 0.6 m³/(h.m²)
  • Thermographie infrarouge pour détection des défauts
  • Mesures de qualité de l’air intérieur (COV, humidité)

Dossier réglementaire complet

  • Attestation RE2020 conforme
  • Fiche de synthèse pour le maître d’ouvrage
  • Préconisations pour l’exploitation/maintenance
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Questions fréquentes sur l'étude thermique pour la construction de maison ossature bois

Quels sont les principaux paramètres à prendre en compte lors d'une étude thermique pour une maison bioclimatique ?

Paramètres clés à intégrer dans l’étude thermique bioclimatique

ParamètreObjectif principal
OrientationMaximiser les apports solaires, limiter les pertes
Climat et topographieAdapter la conception au contexte local
CompacitéRéduire les surfaces de déperdition
IsolationLimiter les besoins de chauffage et de refroidissement
Inertie thermiqueStabiliser la température intérieure
Gestion des apports solairesOptimiser le confort été/hiver
Ventilation naturelleAssurer la qualité de l’air, limiter la surchauffe
Systèmes énergétiquesCouvrir les besoins résiduels avec efficacité
Réglementation (Bbio, Cep)Respecter les seuils réglementaires
Impact environnementalRéduire l’empreinte carbone de la construction

 

Prendre en compte ces paramètres dès la phase de conception permet d’optimiser la performance énergétique, le confort et la durabilité d’une maison bioclimatique, tout en répondant aux exigences réglementaires et environnementales actuelles

Comment l'orientation du bâtiment influence-t-elle les résultats d'une étude thermique ?

l’orientation du bâtiment influence fortement les résultats d’une étude thermique en agissant sur :

  • Les apports solaires et les déperditions thermiques,
  • Le confort thermique intérieur été comme hiver,
  • La consommation d’énergie pour le chauffage et la climatisation,
  • La conception bioclimatique globale du projet.

Une orientation bien pensée est donc essentielle pour garantir une maison performante, confortable et économe en énergie

Quels matériaux performants sont recommandés pour une construction bioclimatique à ossature bois ?

Synthèse des avantages des matériaux recommandés

MatériauType d’usageAvantages principaux
Bois (ossature)StructureRenouvelable, léger, faible impact carbone, modulable
Fibre de boisIsolationDéphasage élevé, performance thermique, biosourcé
Ouate de celluloseIsolationRecyclé, écologique, excellente performance thermique
Laine de moutonIsolationNaturel, régulateur d’humidité, facile à poser
ChanvreIsolation, bétonRenouvelable, régulateur d’humidité, bonne isolation
IsolationLocal, très bon isolant, économique
LiègeIsolationImputrescible, résistant à l’humidité, naturel
Terre cuite/briqueInertie, revêtementStockage de chaleur, améliore le confort thermique
Bardage boisFinition extérieureEsthétique, protection, isolation complémentaire
Panneaux fibre de boisContreventement, isolationPerspirant, étanche à l’air, biosourcé

A retenir

Pour une maison bioclimatique à ossature bois, il est recommandé de privilégier :

  • Une structure en bois local certifié,
  • Une isolation biosourcée (fibre de bois, ouate de cellulose, chanvre, laine de mouton, paille, liège),
  • Des matériaux à forte inertie pour réguler la température,
  • Un bardage bois ou minéral pour la finition extérieure.

Ces choix garantissent une excellente performance thermique, un faible impact environnemental et une grande durabilité de la construction

Comment modéliser les transferts hydriques dans les parois pour une maison bioclimatique ?

Pour modéliser les transferts hydriques dans les parois d’une maison bioclimatique, il est nécessaire de prendre en compte les échanges couplés de chaleur et d’humidité à travers les différents matériaux constitutifs de l’enveloppe. Cette modélisation est essentielle pour garantir la durabilité des parois, le confort hygrothermique et la performance énergétique du bâtiment, notamment lorsque l’on utilise des matériaux biosourcés, souvent hygroscopiques.

Principes de la modélisation des transferts hydriques

Transferts couplés chaleur-humidité : Les transferts hydriques dans une paroi sont généralement modélisés en couplant les équations de conservation de l’énergie (chaleur) et de la masse (eau sous forme liquide et vapeur). Les principaux phénomènes pris en compte sont la conduction thermique, la diffusion de vapeur d’eau (loi de Fick), et le transport d’eau liquide par capillarité.

Matériaux hygroscopiques : L’utilisation de matériaux biosourcés (chanvre, fibre de bois, terre crue, etc.) permet de tamponner l’humidité grâce à leur capacité d’absorption et de restitution de la vapeur d’eau, ce qui améliore le confort intérieur et la régulation naturelle de l’humidité.

Méthodes et outils de modélisation

Modèles numériques : Des modèles numériques, comme ceux intégrés dans les logiciels Delphin ou TEB (Town Energy Balance), permettent de simuler les transferts hygrothermiques à travers les parois. Ces modèles s’appuient sur une résolution des équations différentielles décrivant les transferts de chaleur et d’humidité, en tenant compte des propriétés des matériaux, des conditions climatiques extérieures et des conditions intérieures.

Maillage et résolution : La précision de la simulation dépend du maillage choisi (plus fin pour les matériaux peu perméables) et des méthodes numériques employées (méthode de décomposition LU, schémas explicites ou implicites).

Validation expérimentale : Les modèles doivent être validés par comparaison avec des mesures in situ, afin de garantir la fiabilité des résultats pour différents types de parois et de climats.

Paramètres à intégrer dans la modélisation

  • Propriétés des matériaux : Perméabilité à la vapeur, capacité d’absorption d’eau, conductivité thermique, capacité thermique massique, etc.
  • Conditions aux limites : Température et humidité de l’air intérieur et extérieur, précipitations, rayonnement solaire.
  • Configuration des parois : Épaisseurs, couches successives, interfaces entre matériaux, éventuels ponts thermiques ou défauts d’étanchéité.
  • Stratégies de ventilation : Influence sur le renouvellement de l’air et la gestion de l’humidité à l’intérieur du bâtiment.

Exemple d’application : béton de chanvre

Une étude sur le béton de chanvre montre l’importance de prendre en compte à la fois les résistances thermiques et massiques aux interfaces des couches de la paroi. Les simulations numériques permettent d’analyser l’évolution de l’humidité et de la température dans la paroi selon différents scénarios climatiques et stratégies de ventilation, ce qui aide à optimiser le choix des matériaux et la conception des parois pour limiter les risques de condensation et d’altération des matériaux.

A retenir

La modélisation des transferts hydriques dans les parois d’une maison bioclimatique repose sur des outils numériques capables de résoudre les équations couplées de chaleur et d’humidité, en intégrant les propriétés spécifiques des matériaux biosourcés et les conditions d’utilisation du bâtiment. Cette approche permet d’anticiper les performances hygrothermiques, d’optimiser le confort intérieur et de garantir la pérennité de l’enveloppe du bâtiment

Quels sont les avantages de l'utilisation de l'isolation biosourcée dans une étude thermique ?

L’utilisation de l’isolation biosourcée dans une étude thermique présente de nombreux avantages, tant sur le plan de la performance énergétique que de l’impact environnemental et du confort intérieur.

1. Excellente performance thermique et confort d’été

Les isolants biosourcés, tels que la fibre de bois, la ouate de cellulose ou le chanvre, offrent une capacité thermique massique et une densité élevées. Cela leur permet de ralentir significativement la transmission de la chaleur à travers les parois, assurant un fort déphasage thermique (6 à 10 heures, soit 2 à 3 fois plus que les isolants conventionnels). Cette propriété est particulièrement efficace pour limiter les surchauffes estivales et maintenir la fraîcheur à l’intérieur des bâtiments, tout en évitant les pertes de chaleur en hiver.

2. Régulation hygrothermique et qualité de l’air

Les matériaux biosourcés sont poreux et hygroscopiques, ce qui leur permet de réguler naturellement l’humidité intérieure et d’offrir un confort hygrothermique optimal. Cette capacité à absorber et restituer l’humidité contribue à la stabilité du climat intérieur et limite les risques de condensation et de moisissures. De plus, ils présentent de très faibles émissions de composés organiques volatils (COV), ce qui favorise une excellente qualité de l’air intérieur.

3. Impact environnemental réduit

Les isolants biosourcés sont issus de ressources renouvelables (végétales ou animales), souvent locales, et leur fabrication nécessite moins d’énergie que celle des isolants conventionnels. Leur bilan carbone est donc très favorable : ils stockent du carbone pendant leur croissance et continuent à le piéger durant toute leur durée de vie dans le bâtiment. En fin de vie, ils sont recyclables ou biodégradables, contribuant ainsi à la réduction des déchets et des émissions de gaz à effet de serre.

4. Performances acoustiques et durabilité

Outre leurs qualités thermiques, les isolants biosourcés offrent de très bonnes performances acoustiques, réduisant la transmission du bruit à travers les parois. Ils sont également réputés pour leur durabilité et leur stabilité dans le temps, à condition d’être protégés de l’humidité excessive.

5. Contribution à l’efficacité énergétique globale

En limitant les pertes de chaleur en hiver et la surchauffe en été, l’isolation biosourcée permet de réduire les besoins en chauffage et en climatisation, ce qui se traduit par des économies d’énergie significatives et une amélioration du bilan énergétique du bâtiment.

 

En résumé, l’isolation biosourcée se distingue dans une étude thermique par :

  • Un fort déphasage thermique et une atténuation des variations de température
  • Une régulation naturelle de l’humidité et un confort intérieur accru
  • Un très faible impact environnemental et un bilan carbone positif
  • D’excellentes performances acoustiques et une bonne durabilité
  • Une contribution directe à la réduction des besoins énergétiques et à la qualité de l’air intérieur

Ces avantages font des isolants biosourcés une solution de choix pour toute construction bioclimatique soucieuse de performance, de durabilité et de respect de l’environnement.